… dans les monts de La Margeride …
Thoras est située dans les monts de la Margeride :
Une montagne
A l’origine, la Margeride est une montagne dont les sommets oscillent entre 1497 mètres au mont Mouchet (en Haute-Loire) et 1551 mètres au truc de Fortunio (en Lozère). Puis par extension, le terme de Margeride va englober une région étendue entre les vallées de la Truyère et de l’Alagnon à l’ouest, la vallée de l’Allier à l’est, les environs de la plaine brivadoise au nord jusqu’à l’entrée des Causses au sud. La Margeride s’étend ainsi sur trois départements, le Cantal, la Lozère et la Haute-Loire.
Le massif granitique
Comme les Alpes, le massif de la Margeride est âgé seulement de 10 millions d’années. En revanche, le granite, roche qui le compose est vieux de 320 millions d’années. Ce granite porphyroïde recouvre une grande part du massif, il est remarquable par son homogénéité et la présence de grands cristaux de feldspaths comparables aux dents des chevaux.
L’évolution du paysage
D’hier …
On observe une véritable mutation du paysage à partir de la période gallo-romaine avec une intense déforestation du hêtre afin de généraliser le pastoralisme débuté au néolithique. Le sapin subsiste et de nouvelles essences apparaissent comme le noyer et le châtaignier visibles encore aujourd’hui.
Durant la période médiévale, les défrichements s’intensifient avec la mise en place d’un système agro-pastoral essentiellement basé sur la culture du seigle et l’élevage du mouton.
L’époque moderne est marquée par une période de forte expansion démographique entraînant une ouverture du paysage avec des terres labourées, des pâturages et des prairies de fauche autour des villages lovés dans des alvéoles. Parallèlement, le XVIIIe siècle connaît une période de grandes disettes placées sous le spectre de la Bête du Gévaudan.
… à aujourd’hui.
Malgré la persistance du système agro-pastoral au cours du XIXe siècle, le paysage tend à se refermer et les terres cultivées jusqu’alors sont abandonnées au profit de la lande à genêts et du pin sylvestre devenu l’essence principale des forêts de Margeride. Puis, le paysage margeridien connaît au cours du XXe siècle un reboisement en résineux avec des essences telles que le sapin, l’épicéa, et parfois le mélèze.
En 1960, on introduit le pin laricio mais ces nouvelles plantations n’arrêtent en rien l’expansion du pin sylvestre. De plus, l’agro-pastoralisme cède la place à l’élevage bovin entraînant ainsi la fin des transhumances et de l’élevage ovin traditionnel. Progressivement, les pinèdes sont reconquises par le hêtre qui n’a jamais totalement disparu afin de reformer les futaies potentielles.
Aujourd’hui, le sol granitique trop acide n’autorise qu’une agriculture d’élevage de type extensive. Le climat est semi-montagnard : hivers rigoureux, froids et de plus en plus secs. Les étés chauds connaissent des variations de températures élevées.